vendredi 26 juillet 2013

日 1 : ブリュッセル [Bruxelles] -大阪 [Osaka ]


Tout au bout du monde, à l’est exactement.
 
Prologue
Ce voyage, on l’a un peu décidé sur un coup de tête. Contrairement aux Etats-Unis, la décision était spontanée et la réservation du billet d’avion faite en deux minutes trente ou presque. La préparation du voyage et les nombreuses choses à découvrir ont été laissées à l’abandon jusqu’à la semaine avant le départ. Il faut dire que cette année n’a pas été de tout repos avec le mémoire de fin d’études (ça y est, je suis diplôméééée de l’ULg J ) et autres joyeusetés d’étudiants. Le voyage s’annonçait donc comme un moment de relâche (mais pas de tout repos, je rentre ultra fatiguée avec la fatigue des études qui s’ajoutent à la fatigue de 15jours de voyage intensif) après le stress intense de ces derniers mois. Et puis un voyage entre trois meufs un peu pas tout à fait normales, ça promet ! Par contre, laissez la préparation du trip la semaine avant de partir ça m’a fait bien 緊張する(kinchousuru = être tendu, stresser). J’ai dû rivaliser de volonté pour boucler l’itinéraire et faire les dernières réservations tout en faisant quelques courses, la valise et me rendant aux différentes formalités de fin d’année pour avoir terminé le 30 au soir, le sourire aux lèvres et ne réalisant pas bien que dans quelques heures (ou dans deux jours, décalage horaire bonjouuuuuur) je serai de l’autre côté du monde…

Il est temps maintenant d’entamer le récit de l’aventure des Belgian Geishas lost in Japan, aventure qui s’avèra 気違い (kichigai = fou) de bien des manières…

1er juillet
5h40, les réveils sonnent (on n’est jamais trop prudent)…le réveil est dur après une courte nuit (aaaah, l’excitation du voyage qui t’empêche de dormir). A 6h35, je quitte ma petite bourgade mélinoise pour aller charger Carole sur le parking du MacDo (tiens donc What a Face ) à Ans. A 7h10, on jette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine…pardon je m’égare ; sur Ans. Direction Zaventem.

Mouarf…il est 7h50 et on est dans les bouchons après Louvain. Les joies de partir un lundi de travail vers Bruxelles. Rolling Eyes On commence à envisager doucement la possibilité d’emprunter la file d’arrêt d’urgence (maaaaaaal Evil or Very Mad ) mais à 9h00 on est enfin délivré de ces satanés bouchons qui nous rappellent malgré nous les légendaires traffic jams de L.A. (Volda y compris vu qu’elle nous conduit jusqu’à l’aéroport). On arrive à l’aéroport vers 9h15 et constatons qu’il y a un peu moins de monde que l’année dernière. Les gens sont sûrement partis le weekend. On attend à peine deux minutes pour faire le check in auprès de notre compagnie Finnair (bagage en soute = 19kilos). On essaye d’avoir un upgrade sans succès : c’est complet (ouiiiiiin moi qui me voyait déjà une coupe de champ’ à la main ^^). Un ptit passage aux toilettes plus tard (oui, vous saurez TOUT Razz !), on quitte nos chauffeurs pour passer le gate A des vols européens (eh oui, on fait escale à Helsinki). En 5 minutes les procédures sont bouclées. Quel plaisir de ne pas attendre pour se faire contrôler ! Smile



On a une petite faim : attendons donc que le Quick ouvre ses portes pour commencer le voyage en beauté ! Surprised  Hop, un ptit burger avalé (le beef holiday) et une eau et il est déjà temps de se diriger vers la gate A53. A 11h05, l’embarquement commence et tous les gens se ruent pour rentrer dans l’avion comme s’ils étaient sur le point de se battre pour les places Ryanair. Notre vol AY2812 est opéré dans un avion que je qualifierai de ‘ptit coucou’. Mais, oh bonheur, on se trouve aux places 11D et 11F qui se trouvent à la sortie de secours : résultat : on sait étendre nos jambes un max. Ca va faire du bien pendant ce vol de 2h30. Very Happy

En direct du Quick de Zaventem


Look hôtesse de l'air vintage!






On a du retard…gégé. Mad  On décolle à 11h50. J’adore toujours le décollage de l’avion, ça annonce le début des vacances. 12h45 : un lunch nous est servi, cool ! C’est un sandwich au poulet tandoori : ultra-moelleux, vraiment bon (moi qui adoooore la bouffe indienne) avec un diet coke.





Vos dévouées voyageuses




Bon sandwich <3


Finlande vu du ciel


A 14h15 mais 15h15 heure locale, une heure de décalage entre la Belgique et la Finlande, on atterit. On est à la dernière porte du Terminal 2 (comme d’hab j’ai envie de dire Rolling Eyes ) et on doit tout traverser pour rejoindre le terminal international (voyez donc le plan au verso du billet d’avion). On arrive aux douanes (à bout je dois vous dire, en plus le terminal est blindé de monde) : oh malheur, y a des files immenses surtout pleines d’asiatiques (Helsinki est connu pour être un aéroport de transit entre l’Europe et l’Asie). J’aperçois des machines venant du futur. Cool, on peut faire son passage de douane soit même grâce à ces machines ! On met le passeport dans le lecteur (il faut un passeport biométrique). La porte s’ouvre. On regarde l’écran pour une petite photo souvenir (ou pas) et la porte s’ouvre de l’autre côté. En 5 minutes (si la machine ou votre tête ne font pas des siennes), on est libre des procédures de contrôle ! J’aime ça ! Very Happy

Rond = départ, croix = arrivée


Voyez la photo du net (passage hors espace Schengen).


Les médias disent que l’aéroport d’Helsinki est un des meilleurs au monde et je ne trouve pas trop : couloirs sombres et sans tapis roulant (pourtant on y fait des kilomètres : il y  a même des panneaux qui indiquent le temps de marche jusqu’à votre gate) pas spécialement grand…je n’ai pas été impressionnée par rapport aux aéroports d’Amérique du Nord.  bounce
Autre bizarrerie : on trouve avec Cac’ le finnois (ou suomi) assez spécial : un genre de mélange entre portugais, arabe, anglais, espagnol…bref toutes les langues européennes! Les annonces dans l’aéroport se font en finnois et anglais.

On a soif. On veut boiiiiire. Mais tout est cher dans les cafés. On optera pour la promet du moment : deux bouteilles de leur eau nationale pour 3.80euros. On fait une affaire en voyant le prix exorbitant des autres boissons !
On voit qu’on est en Finlande : il y a des Moomins partout ! ^^



Petite surprise pour nous mettre dans le bain nippon : les festivités pour l’ouverture de la ligne Helsinki-Tokyo de Japan Airlines. Au programme, distribution de petites chiques (aka bonbons), mascotte zarb’ dansante et spectacle de chant et fitness à la nippone ! On se rend tout doucement compte qu’on va voir les sushis…







16h35 était l’heure normale d’embarquement. Eh ben non, on commence à boarder à 16h50 (on les accumule les retards aujourd’hui). On attend peinards assises alors que tous les autres passagers se ruent comme si les places étaient limitées (les gars, vous avez votre place, arrêtez de stresser). La foule est diverse : beaucoup de French mais aussi des Japs.  Une fois dans l’avion (configuration 2-4-2, Vol AY077), Carole et moi aux antépénultièmes places sur la droite (55J et K si mes souvenirs sont bons), on nous annonce (en finnois, en jap puis en anglais) que l’avion aura du retard (50minutes) car il faut refaire le plan + longue file d’attente pour le décollage. C’est sûr, on est dans un grand aéroport quand on voit la file de n’avions qui attend son tour pour décoller…et c’est chiant. Mad En plus, on ne nous donne rien à boire (on a soif) et on ne peut pas utiliser l’écran individuel (on nous passe des pubs mais nous on s’em*****). Nos premiers pas avec Finnair ne sont pas de bonne augure… Evil or Very Mad





Vroum vroum sur la piste


18h20 : no way, on décolle enfin ! Au lieu d’être assises 9h30 sur les mêmes sièges, on sera assise 10h30, de quoi avoir des  escarres aux fesses ! Point rigolo de la compagnie : on voit le décollage en direct grâce à la caméra frontale retransmise sur nos petits écrans (avec trajet en japonais et finnois : oh les joies des langues étrangères qu’on ne connaît pas –aka c’est frustrant-)!



A peine a-t-on décoller que les hôtesses nous donne les papiers d’immigration et de déclaration de douanes (pour la Japon, pas de visa pour les touristes pendant 90jours ; comme aux states mais sans l’ESTA et avec un papier pour passer les frontières). Une heure à peine plus tard, le service du repas du soir commence. On râlera bien car les hôtesses commencent toujours par l’avant. Résultat parfois à la fin de l’appareil on n’a plus de choix et en plus on a la dalle. Au menu : bœuf/riz/poivrons ou pâtes à la sauce et légumes non-identifiés. Carole opte pour le premier (elle se met déjà au régime riz ^^) et moi les pâtes. Avec ça une petite miche, des sobas froides (pâtes au sarrasin) et de l’ananas. C’est vraiment vraiment très moyen (pour pas dire dégueu silent ). Heureusement y a l’ananas. Et le vin. Razz


On est dans le ciel, c'est sûr!




On en a du chemin à faire!


Bouffe?


Pendant les 9h30 de vol, je souffrirai le martyr avec mon voisin de devant pas sympa qui a abaissé son siège au maximum encore plus bas vu le poids du bonhomme costaud. J’ai le nez contre l’écran. So fun *ironie* Rolling Eyes . Le vol se passera entre mini promenade dans l’avion pour dégourdir les jambes (et me sentir moi prisonnière avec ce foutu gars de devant, même sa pinko jap’ lui demande de se relever et non, il n’en n’a rien à cirer Mad  !), quelques programmes TV (Mindy Project, Jack the Giant Slayer qui me permettre de m’endormir un peu et d’autres trucs), des boissons à l’arrière de l’avion et c’est un peu près tout. En tout cas, ce n’était pas un vol super agréable et les hôtesses n’étaient pas à nos petits soins. Mauvais point pour Finnair. bounce 

2 juillet

On nous réveille (presque en fanfare) pour le petit dèj vers minuit heure belge, 1h du matin finlandaise mais 7h heure locale japonaise (7heures de décalage avec la Belgique/France, 6heures  avec la Finlande). Vous suivez ?

Sunset


Les papiers d'immigration


Mouarf, j’ai la nausée grave. Vite qu’on arrive sur la terre ferme ! Je ne mangerai presque rien de mon ptit dèj (mini galettes de pommes de terre, œufs brouillés, épinards avec un petit pain et du jus d’orange), ne demandant qu’à arriver.



Côtes japonaises






Et voilà on a relié Osaka!


Osaka



Par un petit miracle, on arrive plus au moins à l’heure, à 9h à Kansai International Airport (KIX) à Osaka. Ce qui est cool c’est que l’aéroport est situé sur une île artificielle. Sensation étrange d’atterrir au milieu de l’eau ! Dès le signal des ceintures éteint, les gens se ruent sur leurs bagages pendant que Cac et moi on attend tranquillement assises. On sortira d’ailleurs les toutes dernières de l’avion, tranquillos ; nous verrons nos premiers kanjis sans personne et prendrons le monorail vide jusqu’au terminal. Un bonheur (ou une frayeur comme si il y avait une apocalypse zombie).

L'aéroport/île artificielle






Carole est contennnnte


On est au terminal, bonjour l’immigration maintenant ! On découvre les files à la japonaise et son organisation sans faille. On donne notre fiche remplie dans l’avion. Un ptit autocollant dans le passeport, un papier pour une visite de moins de 90jours agrafé, emprunte des deux pouces et une ptit photo pour la prospérité et emballé, c’est pesé. ON EST AU JAPON ! Mais le périple n’est pas encore fini…

N.B. : Mais où est Audrey me direz vous? confused  J’ai oublié de vous rappeler que notre troisième comparse, Audrey (dont vous pouvez découvrir le profil dans l’onglet « geishas » de notre blog) est déjà en vadrouille depuis le 30juin, soit un jour avant nous. Elle a réservé son vol bien après nous et pour des raisons budgétaires, impossible d’avoir le même plan de vol que nous. Donc notre amie « Kiou » va découvrir le Japon un jour avant nous. On s’est donnée rendez-vous le 2juillet à 12h30 Platform 1 d’Osaka Station…je me croirais dans un film ! Cool

On est au japon mais pas tout à fait encore. Etape 1 : récupérer la valise (une valise rose, ça ne se rate pas ^^) : DONE. Etape 2 : se faire un brin de toilettes…dans les toilettes du coin ! Après plus de dix heures d’avion pas tip top niveau confort on se sent forcément dégueu, comme si on n’avait plus pris de douche depuis 15 jours. :pig:Une culotte fraîche (ça change tout, si si Surprised), un rafraîchissement à coups de lingette, du déo à profusion, un rinçage de panards, un ptit coup de brosse dans la crinière et un peu de blush et de mascara et je me sens déjà mieux…sauf que non : toujours à l’intérieur de l’aéroport, on commence à ressentir la chaleur humide (mais pas pareille qu’en Floride : le temps m’épatatera toujours !) et de petites goutelettes très sexy (ou pas) apparaissent sur nos fronts. Tof (traduisez depuis le néerlandais : chouette –avec un soupçon d’ironie ^^-). bounce

Soit, il faut qu’on avance dans notre périple du jour : retrouver Audrey et l’hôtel. Encore une procédure avant d’être libérée de l’aéroport du Kansai : la douane. Passons ensemble pour se faire comprendre à ce ptit jeune douanier japonais. On lui tend notre déclaration : non nous n’amenons pas plus de 1000000yens, non on n’a pas d’animaux sauvages cachés dans nos culottes ni de la cocaïne dans notre shampoing… mais le ptit gars insiste et nous montre un joli cahier avec des photos des produits interdits (en insistant sur la drogue, apparemment j’ai une tête de dealeuse pirat) incluant des livres pornos.
Je dis non à tout bien sûr (y compris pour Cac’ qui n’a pas tout compris, un peu la tête dans le gaz) mais il veut quand même contrôler nos valises (mais c’est pas zusteu les autres touristes n’ont pas été contrôléééééés Sad ). Gégé (pas le prénom mais l’adjectif génial ironique). Tout ça pour voir nos petites culottes (et bien nous faire c**** au passage). pig  Une fois rassuré sur le fait que nous ne tentons pas d’envahir la population chinoise avec une poudre transformant les gens en zombies acteurs pornos, le douanier nous fait un sourire et nous laisse passer. Enfin ! cheers

Je vais vite demander au tourist information où se trouve le bureau JR pour échanger nos vouchers pour le Japan Rail Pass, ce précieux (coûteux 335euros) sésame qui nous permettra de voyager dans tout le pays pendant 14jours. C’est dehors à l’étage. Ok, affrontons l’extérieur nippon pour la première fois. L’ascenseur parle…je me rends tout doucement compte que je suis au 日本 (Nihon = Japon). On trouve assez facilement le bureau (vert) JR (marqué en romaji = notre écriture). Une petite file de 5-6 minutes et on doit faire face à nos premiers problèmes « lost in translation ». Le monsieur est rôdé et le change des vouchers contre les pass se fait assez rapidement mais lorsqu’on lui pose une question ; aucun moyen de se faire comprendre. Pas grave. J’avais pris assez de renseignements avant de partir on se débrouillera.

JR Rail Pass (format pas pratique: un peu plus petit qu'une feuille A4 pliée en 2)


Règles à l'intérieur



Nos JR Pass en main on passe pour la première fois les gates d’une station JR (juste en face du bureau : les Japonais ont le sens du pratique Very Happy ) par le passage handicapé auprès des agents dans leur calbotte (il faut toujours passer par là avec son JR Pass qui n’est pas équipé d’une puce comme les portiques normaux le sont) afin de se faire poinçonné notre JR Pass pour le début de sa validité (valide donc jusqu'au 15juillet inclus). On abandonne le caddy valise et on descend sur la voie (par ascenseur).
On vient de rater un JR Kansai Airport Rapid Service. On était en avance mais pour finir on va prendre le train que j’avais prévu, celui de 11h20.

On a une petite vingtaine de minutes à attendre. Le train est pile poil à l’heure : on découvre la ponctualité japonaise et ça me plaît. En route pour 68 minutes de trajet à travers les rizières et les maisons typiques et en compagnie des lycéens…Oui, oui on est bien à 大阪市 Osaka-shi! (et on reçoit nos premiers regards curieux Rolling Eyes )






Carole n'est pas fatiguée ce n'est qu'une illusion rabbit

 



Le train nous berce jusque 12h28 précises, heure d’arrivée (à l’heure, ça nous change déjà de la TEC (bus wallons) et SNCB) à Osaka Station. Je laisse Carole avec les bagages sur le quai et tel un film, je surprends de dos notre chère Kiou qui attendait sur le bon quai la venue de ces deux compatripotes ! ça y est, les Belgian geishas sont réunies. Elle nous raconte vite fait ses débuts sur le sol japonais et sa première nuit (courte).

On prend ensuite toutes les trois la JR Osaka Loop Line [JR大阪環状線, JR Ōsaka kanjō-sen] (une ligne qui fait le tour de la ville) jusque Shinimamiya 新今宮駅 (17 minutes). Là on doit prendre le métro la Nankai Line jusque Namba. On doit sortir de la station JR et rentrer dans la station de métro. Le début des em***** commencent. Aucune trace d’escalateurs ou d’ascenseurs. Shit. Mad On descend des marches. On demande où on doit prendre les tickets car il y a des machines de couleurs différentes. Je comprends par geste que ce sont les machines roses à l’étage. Je pars en éclaireur et j’arrive à acheter un ticket (il faut bien regarder pour combien on doit mettre dans la machine pour notre trajet car selon la distance on ne paie pas la même somme ; ici 160yens) (les machines peuvent se mettent en English = ouf). Et je vais rechercher les filles (et ma valise) en bas. C’est parti pour une grosse montée de l’enfer. affraid Une flopée de marche (bien 30) avec une valise sans aide après un long voyage = un supplice. Mais bon, on y est. Et heureusement la plupart des noms sont écrits aussi en romaji !

Le JR Loop Line...ne remarquez-vous rien?


Wagon réservé aux femmes!





On grimpe dans le métro pour 3 minutes (ça fait cher le trajet) jusque Namba Station 難波駅, なんば駅[Nanba-eki]. On sort du métro et là on se rend compte qu’on n’est pas au bout du périple. Namba est juste une énorme station avec une bonne vingtaine de sorties différentes et une véritable ville enfouie sous le sol avec restos et cie (et plats en plastiques en vitrines : ce n’est donc pas une légende). On piffe on se dirige vers une sortie. On essaye de demander notre chemin aux objets perdus ou un bureau du style mais les gars causent pas anglais et ne comprennent pas trop l’adresse de notre hôtel pourtant en japonais…

Donc on sort au pif à une sortie qui, devinez, n’a ni ascenseur ni escalateur : c’est reparti pour une flopée de marche (la troisième en montée). Je me memeurs. Ma valise aussi apparemment vu qu’elle glisse et que la hanse me frappe la cheville me faisant horriblement mal (j’aurais un beau gros bleu le lendemain) et se pliant affreusement d’un côté. Shit, elle descend plus maintenant! Mad Un ptit effort, plus que quelques marches : nous voici à la lumière du jour…on ne sait où. confused

Il y a des plans de la ville où on essaye de se repérer sur notre plan vers l’hôtel. On va dans une direction mais ça ne m’a pas l’air la bonne. Kiou essaye de demander notre chemin à une passante sous en soleil de plomb pendant que j’essaye de déchiffrer la carte de la ville en me repérant à l’eau. C’est avec effroi que je me rends compte qu’il y a deux stations Namba et qu’elles sont assez éloignées l’une de l’autre. Shit, re-shit et re-re-shit. Mad On se trouve maintenant à la JR Namba Station (donc on n’avait pas besoin de payer le métro, on aurait pu prendre la loop line jusqu’ici). Au moins, on sait où elle est pour les prochains jours.

Il fait chaud. On en a marre de chercher (quelle idée de ne pas mettre de noms de rue ! cyclops ). Il fait soif. J’ai mal aux pieds avec mes petites chaussures (vite je change pour des slashs : horreur j’ai déjà deux énormes cloches de la taille d’une pièce de deux euros allongées sur chaque pied). On fait une pause. Surtout qu’on a repéré un MacDo. Puis on veut essayer d’avoir du wifi.

Repérez-nous!



On opte pour finir pour le Jr. Italian Tomato, un ptit resto japonais à l’italienne. Ou italien à la japonaise. Au choix. Razz  Tout est en katakanas ou kanjis. Heureusement il y a des images et des plats en plastique. Carole prend des pâtes genre Japanese Terriyaki (sans se rendre compte que ce sont des pâtes à la jap’ ; on va mettre ça sur le compte de la fatigue), Audrey une cassolette de scampis au four et moi j’opte pour ce qui ressemble à des carbonaras (oui je mange ultra-japonais pour mon premier repas sur place Rolling Eyes ). J’essaye ensuite de commander un Diet Coke. Bon elle ne connaît pas cette appellation. Essayons Coca-Cola (pourtant connu comme ça en katakanas), sans succès. Suspect Cola ? Coca ? Cocu ? Colu ? Light ? J’abandonne. rabbit Je me contenterai de l’eau offert à volonté et bien fraîche avec des glaçons. On va rire durant ce voyage pour se faire comprendre. On fait aussi nos premières courbettes !

On prend le numéro jusqu’à une table, laissant nos valises près du comptoir (chose que je ne ferai jamais en Europe mais keep cool, on est au japon! Cool ) et engloutissant plusieurs verres d’eau. Le wifi incompréhensible en kanjis! Tant pis, on va se débrouiller sans. Anecdote: on peut toujours fumé dans les restaurants qui l'acceptent au Japon et un gars fume clope sur clope alors qu'il porte un masque. Contradictoire, vous avez dit? Laughing
Nos pâtes arrivent fumantes. Chouette, ça a l’air bon et juste de quoi remplir nos ventres qui criaient famine. Les pâtes de Carole sont très japs et ça me fait bien rire (à bas les aaaalgues) car elle ne voulait pas manger jap ! Laughing  Les miennes sont vraiment bonnes et celle de Kiou aussi. Une fois rassasiée (et d’autres verres d’eau avalés), on reprend notre route et on commence à s’y retrouver. On a deux longues lignes droites à faire normalement. Et hourra, une avenue avec un nom nous indique que nous sommes sur le bon chemin.

Carole pas convaincue (mais ce n'était pas mauvais)



Mes pâtes pour 580yens (soit 4.50euros)

Cassolette de Kiou


Le quartier de Namba est très vivant avec beaucoup de hauts buildings, magasins, restaurants et gens ! Il y a des kanjis partout : on est vraiment au Japon. Par contre, c’est long et il fait chaud. Et tirer une valise, c’est dur avec nos petits bras frêles de fille. J’essaye de rappeler à mes potes qu’ici, on marche à gauche comme on roule à gauche mais c’est un peu l’anarchie et les vélos roulent partout et freinent en faisant un bruit strident. Courage plus qu’une ligne droite ici (après la station de métro Nipponbashi). Petite pause Orangina pour mon premier achat dans les distributeurs automatiques de rues (100yens).






Je découvre la technique du pousser de valises qui repose un petit peu mes bras endoloris par le tirage de ma valise. On meurt de chaud. Au moins 25 minutes  de marche plus tard, on voit le bout du tunnel avec le 7/Eleven et l’enseigne de l’hôtel Hillarys, notre résidence pour les trois premières nuits.




On prend l’ascenseur jusqu’au second étage où se trouve le lobby qui est ultra frais avec la clim : oh miracle, on revit ! On fait rapidement le check-in (les employés parlent trois mots d'anglais souvent ^^). Il est 15h30 donc pas de problème pour avoir la chambre direct (heureusement). On paie notre dû par carte (¥ 29 925 pour 3 pour 3nuits) et on nous donne notre numéro de chambre (822) : à nous le 8ème étage (je m’imagine déjà une vue de malade vu que celle du lobby est déjà pas mal). Un ptit coup d’eau (distributeurs de boissons chaudes et froides gratuites dans le lobby 24h/24).




On arrive devant notre chambre et là déception Neutral  : elle est ultra-minuscule pour trois personnes adultes ! C’est vraiment à la taille japonaise. On n’a à peine place pour se déplacer et ranger les valises s’avère être un jeu de Tetris. Les filles sont dégoûtées. Carole décide d’aller se plaindre au lobby pour avoir une chambre plus grande. Réservée sur booking, on pensait vraiment avoir une chambre de 4 pour 3 et un peu plus d’espace déjà que la station est bien plus loin que ce qu’ils ne disaient.
La femme de l’acceuil ne veut rien savoir et ne comprend pas la moitié de ce que Cac’ raconte. On va devoir faire avec ces chambres de poupées pendant 3 nuits. Je prends les choses en main et réparti les valises dans l’espace à la japonaise. Je découvre la clim et la met à fond (il fait crevant de chaud). On est enfin installée. La chambre est vraiment vraiment petite mais tout est à votre disposition : frigo, cafetière/théière, produits de bain Shisheido, nécessaire de toilettes y compris rasoir/brosse/éponge/brosses à dents et cie, robes de chambre et pantoufles…bref tout dans une chambre mini ! Même les lits sont de taille japonaise (et durs). Et on n'a même pas de vue (vitre qui ne s'ouvre pas et voilée).

Admirez l'étroitesse de la chambre


Lit deux personnes



Salle de bain taille jap' (et toilettes TOTO avec rince-fesses et-tout-ça :p)

Robe de chambre



Pantoufles



Produits de bain



Nécessaires de toilettes



Sexy non? cyclops
 


On décide de prendre une douche bien méritée et de se reposer un peu. On donne aussi des nouvelles à nos proches via internet vu que nos GSMs à Cac et moi ne marchent pas au Japon (il faut la 3G). Fraîches et toutes propres, un peu reposées (retrouvant un 12ème souffle comme on dit) on part à la conquête de la ville pour la soirée vers 17h00.




Bar de produits de bain dans le lobby

Bibliothèque à mangas



La machine à boissons



Le lobby est plutôt classe

Rue plutôt animée de l'hôtel vue du lobby



A proximité de notre hôtel







Kawaiiiii



Vu notre périple pour arriver à l’hôtel et notre fatigue du voyage, j’allège le programme juste pour aller découvrir Dotonbori 道頓堀. Cette rue qui longe le canal Dotonbori est le lieu d’animation nocturne et  touristique d’Osaka. Le canal fut construit au début du 17ème siècle par Yasui Doton, un entrepreneur local. Déjà à cette époque, les rues bordant le quartier devinrent des endroits de divertissement avec de nombreux théâtres et cafés. Les derniers théâtres furent détruits pendant la seconde guerre mondiale, ne laissant au quartier que les enseignes tape-à-l’œil des restaurants.

Dotonbori reste de nos jours connus à travers le pays comme un haut lieu de gastronomie étant relié au mot japonais食い倒れ Kuidaore (se ruiner par excès de nourriture) qui se retrouve dans le proverbe : 京の着倒れ、大阪の食い倒れ qui veut dire “À Kyoto, habillez-vous (de kimonos) jusqu'à ce que vous vous écrouliez, à Osaka, mangez jusqu'à ce que vous vous écrouliez”. Célèbre pour ces énormes enseignes, personnages et néons sur les façades des restaurants ; Dotonbori est tout aussi célèbre pour sa promenade au bord de l’eau illuminée de lampions (zo typisch) et son fameux Glico Man, ce coureur en néons colorés vantant la marque Glico (les Mikados, c’est Glico !).

On profite des lieux qui commencent à s’éveiller avec le soleil couchant (on a trouvé que la nuit tombe très vite au Japon : à 18h30 il commençait à faire sombre  et peu avant 19h il faisait nuit noire) et on s’amuse des enseignes délirantes  entre crabes géants (restaurants Kani Doraku), poissons gonflés (restaurant de fugu, le fameux poisson au venin tueur, Zubora-ya) et autres sushis XXL: on se sent vraiment enfin au Japon. Surtout qu’ici à Osaka les gens sont purement des stéréotypes japonais : petits (Audrey dépasse tout le monde de trois têtes) et grouillant partout en ne parlant pas trop en public (pourtant y a un de ses boucans en rues avec les vendeurs crieurs, les trucs qui parlent tout seul, les vélos qui crient et le flot de voitures, sans oublier les sons stridents des passages pour piétons)…sauf ici où les jeunes semblent se rejoindre avant de folles nuits de débauche (aka de karaoké ^^).












Y a même un bâtiment qui est en fait une roue (à droite, le bazar jaune)







Le bâtiment/roue







Glico Man



On lève la tête et PAN: néons!







Les fameuses vitrines de bouffe en plastique



Fugu en vue!











Ils aiment bien les vélos!



Après avoir vu les principales curiosités de l’endroit, on se rend dans un des trois restos de 金龍 Kinryu Ramen pour un repas typique japonais (enfin) sur des tatamis et-tout-et-tout. Pour reconnaître Kinyu c'est facile: repérez les énormes dragons en 3D sur la façade cyclops .
Il faut d’abord commander à l’extérieur son repas sur une machine. Pas trop compliqué pour le choix : soit un bol de ramen simple soit un bol de ramen avec plus de porc. On (enfin Cac’ et moi, Kiou n’ose pas ^^) prend le bol de ramen normal pour 600yens. On paie et on prend notre numéro avant d’aller s’asseoir sur les tatamis, chaussures enlevées et position tailleur (sur les genoux, c’est trop crevant Razz ). Notre plat est très vite préparer et on reconnaît notre numéro (juuichi = onze). Deux énormes bol fumant : mmmmh, j’en ai l’eau à l’a bouche! On se sert de l’eau et un bol de riz nature offert à volonté avant de « slurper » nos premières nouilles : c’est vachement bon tout comme le bouillon ! On se régale. Par contre c’est énorme. Kiou et Cac finiront mes ramens. Pour moins de 5euros, on n’est vraiment pas volé. Very Happy


Machine pour commander: on met les sousous, on pousse le bouton, on prend le ticket.





Le cuistot











Repues, on quitte ce resto typique pour rejoindre notre hôtel (petit détour par le MacDo d’en face pour une salade pour Kiou), boire un coup dans le lobby (du Ginger Ale <3) et hop dans la chambre à 21h. Encore un peu de papotage puis vers 23h, après plus de 34 heures debout, nos lits s’offrent à nous comme une promesse inespérée… Demain, notre première journée complète au Japon…

Dotonbori c'est beau de nuit!










Retour à l'hôtel



お休み[oyasumi] (Bonne nuit) !



 

2 commentaires:

  1. http://www.wikipaintings.org/en/katsushika-hokusai/fuji-mountains-in-clear-weather-1831

    J'ai trouvé le mec qui a créé l'image de nos Rail Pass.

    (ps: +1 pour la promesse inespérée :D)

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  2. Coucou les filles !
    Je vous avais suivies aux States, je vous retrouve avec plaisir au Japon et je vais lire avec autant de plaisir votre voyage !
    Courage pour écrire...

    PS : bravo pour les examens réussis !

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